Prenez tout, que j’aie la paix !

Déjà 60 pages déposées ici. Et pourtant j’ai l’impression de n’avoir rien dit. Que tous ces textes sont vides. Ce qui me plaît toutefois, c’est la sensation de permanence que me donne le cloud Internet. Ce n’est pas publié, mais ça y ressemble, je suis même certaine que le pilon ne passera pas par là. Il faudrait tout recommencer car l’essence n’y est pas, parce que je ne suis pas satisfaite, parce que ces histoires me teintent et les mots n’en disent rien. Cependant, je prends ma défense, d’abord je n’ai pas fini ; ensuite il ne me reste qu’une deuxième moitié de vie, et je ne compte pas la passer à ressasser prématurément la première. Maintenant il faudrait que je sois lue pour que les mots se dispersent, voyagent (pour le dire gentiment, mais en fait) qu’ils dégagent et disparaissent.